-Jesus n etait pas punk… et l homme n a pas cree Dieux a son image-
25/12/08.Inde du nord-est, Shillong. Megalaya. Mega/nuage – laya/la Terre-la maison
la terre des nuages
communaute chretienne 90’/,
musulmane 5-10’/,
hindoue 10-5’/,
la parole etait donnee. Au detour d une ruelle elancee en escaliers qui, sur l une de ses paliers, habritait le comptoir sur lequelfumait mon Dhal paratha sorti de l echoppe qui s animait paisiblement.
La nuit etait tombee, legitimant lobscurite chronique des lieux pris dans les dedalles de l envers du décor de Police Bazar et de son agitation proprette en ces fetes de Noel.
communaute chretienne 90’/,
musulmane 5-10’/,
hindoue 10-5’/,
la parole etait donne a Asif venu fumer uen clope pour echapper le temps d une pause a la cadense de Noel que prenait le magasin ou il bossait. Rythme peut etre orchestre par un chef zele, toujours est-il que ma presence etait une raison suffisante pour laisser trainer des points de suspension deriere la virgule qui ponctuait alors les conjunctions de coordination dues a son taf… ses injunctions ordonnees.
90 + 5-10 + 10-5 = l equilibre reamenage,
la mecanique des tubes non correspondants.
Asif n est pas ne sous l etoile de Noel, des rois Mages et des cloches, il fait parti de ses 5-10’/, et a celebre l Haid il y a 15 jours.
Quand les minorities se tirent la bourre sur un terrain ou l arbiter invite Santa Clauss.
90’/, l arbiter ce soir est en fete… et moi, au detour d une filature de rayon de soleil, balade et rencontre. Je suis invite au rejouissances. Une petite eglise, 5 foyers prets a mijoter pour tout le quartier, 1 basse, 2 guitares, 1 baterie et 1 micro a cote de la chair… et pas de Jesus crucifie pour surplomber la scene.
Je m arrache avant le the qui a deja aterri sur le feux…”Je vais appeler les miens et je reviens-“
Après 5 heurs de telephone et un pti lait epice a ma chamber d hotel, je commence au tambour puis passé a la basse pour finir a la batterie. Bon c est pas encore rock mais ca fait plaisir.
Dehors les tambours donnent la cadence aux gammins aux anges.- ca chante et tourne, ca danse et s accroche. Ce soir ce sera ensemble et heureux.
Pendant l office le pretre a invite a la chair un blanc (moi) et un noir (Mickael), les deux oiseaux du soir et d ailleurs qui ont atteris sur leurs branches. Lui vient du Nigeria et arrive avec la femme originaire de Shillong (ici quoi). Moi je viens dee france et arrive de Majuli, seul dans les faits mais pas tout a fait.
90’/, et … a vu d enez 35-40’/, ou …40-35’/, ont bu un coup pour faiter l enfant Jesus. Et moi qui,sur ces entre fetes, me rejouis de la folie montante qui tourney l affaire en joyeuse bousculade, me voila tout decu quand on decide d arreter les tambours et la marche des ames vers l oubli de la bienseance.
Non, Jesus n etait pas punk, et ses devots pensaient pouvoir etouffer un feux de joie en promettant un feu de paille- quelle pagaille.
Apres un flotement,la vaue de l ivresse a vu ses ambruns se transformer en pluie puis en grele et en orage. Ca a tourne a la pampe, ca a vire a la baston-
Mais le foyer est allume et ses braises ne demandent qu a attiser a la courte paille pour rallumer son feu de joie-
les tambours retournent leurs claveset les chants intronisent la ronde des ames-
la nuit est a la danse puis ca va cuisiner jusqu au matin et le feu accompagnera le soleil de retour pour reinviter les freres.
4h, au lit et demain a table
Miam euh…Amen!
le sel.
25/12/08. le soir.
C etait bon… riz subsi-puree d epinards patate, porc, poulet frit et re subsi, salade, chutney de poisson seche, dhal (lentilles), et citron… c etait tres bon! J ai pas aime le poisson a pti dej. Assis a cote d un marines de 23 ans enrole, embarque a 16 ans et retour de Coree du sud. Il accompagne sat ante et tous deux m accompagnent. Je me ressers et repars avec du porc epinard en declinant l invitation d ‘unty’. J ai envie de marcher-
Un pti lait et GO. Je vise la colline qui surplombe Shillong rougi par la giffle du coucher de soleil et derive vers le fond du vallon qui se trouve etre une marmite alcoolisee ou mijote un quartier qui galere- ruelles et echoppes du marcher. 2 ‘cops’ (policiers de quartier) m appellant- ils checkent les nouveaux visages- “almost every body seems to be drunk, humm…?” pas facil d etre cop la dedans qu ils me dissent. “take care …” GO-
Il fait nuit, une eglise enguirlandee et illumine de rouge tronant sur une colline m offer un bout de banc au milieu des fidels de l occasion vetus de leurs beaux habits. J y ecris le debut de cette histoire sur mon carnet que je recopies maintenant a l ecran. Alors c est en me levant et m asseignant, entourre par les chants et les gens et des sermonsdans un decors rose bonbon.
Puis extinction des feux, l eglise resonne des derniers pas qui tournent les talons.
“ Police Bazar, straight?” ok, GO. Je vais appeler m agrand mere, et sa fille, la soeur de ma mere, ma tante. Decallage horraire, elle arrivera a Dax par le train de 15h heure locale>
Ici il est 19h et un echo se dessine et se precise dans ses ricochets insaisissables. Je tourney et m attends a une place ou une cours mais les bruits s echappent et je cours après un concert. J y suis, c est la source, le son tombe en cascade du toit d un immeuble et se repends en tous sens entre les facades et les carrefours comme un torrent sans lit. insomnie impalpable.
Je monte et voila sur quoi je tombe.
Noyeux Joel!
Joyeux Noel!
Salut la familia!
Et ben voila, pour beaucoup la Terre aura bientot fait le tour du soleil depuis la derniere fois que l on a mele nos chemins et nos sens au creux du meme instant partage.
1 an et la sinusoide humaine retrouve le pic de fin d annee, retrouve les expatries et les aines, les lieux d enfance et les amities qui leur donnent vie. Retrouve les aimes qui prenent part au pas a pas de la vie et se resource a c ette fontaine d eternite.
Megalaya donc. La maison des nuages sous le soleil du matin tempere par la brise fraiche qui reveille l autre pole sensorial- chaud et froid… tempere-
L hiver s installe sur l apointe des pieds et de ses migrations s ensuivent la rejouissance des sens – tempere-
Depuis la bulgariej usqua l apremiere pluie d hivers a Lhore au Pakistan, qui fu tune pluie de grele eclaire et fumante tombant sur le crepuscule naissant, les sens et le corps sont au chaud dans la torpeur souvent.
tempere!
Terre en vue! Terre! C est le Perigord, c est les Landes, c est le Pays Basque, c est Paris et ses migrants de posibles, c est NY, Frisco et un Coeur qui bat une double cadence, c est la Corona, la Holande et l Ecosse qui fouille le savoir pour y loger l ethique, c est Toulouse et ses ames baignees d un soleil rose, c est l Euskadi et ses attaches fremissantes et par dela les terres c est cette effervescence de fin d annee qui me prend au Coeur et me fait fredonner au vent frais et aux nuages la chanson de l amour qui virevoltera dans les courants de notre Terre> courants ascendants et descendants, courants par dela les frontiers: courants d airs; d aires culturelles et courants d aires qui marchent au rythme du temps. Notre Terre habrite et vit de tant-
Et moi, mon air fredonne au vent, c est les raisonnances de notre histoire de vie qui lui donne la tonalite. Lorchestration est bonne et la folie de l orchestre autodigere fait vibrer les cordes d amarrages. Et dans ce monde sous-marins des souvenirs je me saoul des effluves et m habille de la trame du temps… “pour le meilleur et pour le pire?”
“ no no, not married… in fact around the world it seems to go many diferents ways… for exemple I don t need to be married, not to spend, but to build my life with my loved one…”
Et ben oui, chuis pas a la maison, pas pas avec les miens dans l instant…mais dans l eternite- alors non, ici je trinque pas des masses car l alcool n a pas le meme gout social que chez nous. [un gars s assoids a cote de moi- tamoul?(noix de betel) hindi knows? hehe…no- assami tora]
Ouais en Majuli j ai trinque aux dehoris et aux Mishings a l alcool de riz et au wisky, a la lune, a mon anniversaire et a la musique, a la cuite et a ses suites, a sa proximite humaine et aux rires qu il en restent. Se saouler fait entonenr le chant des gens mais les miens ne sont pas ici et j arrive d ailleurs.
Oui le monde est beaux et t offre des resonances nouvelles mais aujourd hui les nuages illumines de soleil me rappellent une autre terre a nuages. Et si je mange epice ici c est que je ne mangeais que le poivre et sel de la bas. Ce monde n est qu un dans une palette de tintes qui semble infinies. Si les sons et les shiloms me decorporent, ma bobine deroule son fil au vent, son fil au son, son fil aux gens. Et mon cerveaux plane au rythmes d un…
UN SAUCISSON!!! Putain putain… du fromage, une palette de fromages avec ce pain qui craque ou qui fond mais qui enlasse les papilles dans ce bouquet imagine- rond en bouche, arome de fut de chene qui roule vers la noix et ses tintes fraiches et legeres d automne- ohohoh, une raclette et une fondue chinoise avec son bain de lait de coco au gingembre, a la cardamone et a la coriander.
Bon bref, le menu des rejouissances s envole en spirale au rythme des miens-
Je me ressersdonc au repas de la familia, un festin que j ai en moi et au fil duquel il est bon de laisser courir ses sens.
Allez a table!
Ps: Jpouille, deguste Orange Blossom…
